Nous voyageons depuis quelques années, passionnés de nature, de randonnées, de rencontres et de découvertes. En effectuant le tour du Mont Blanc à pied (2013), puis le GR20 pour traverser la Corse (2014), nous avons apprécié le goût de l'effort et la joie d'atteindre un objectif à la force de nos jambes et de notre mental.
D’avril à juin 2015, nous avons parcouru les chemins de Compostelle reliant le Puy-en-Velay (France) à Saint-Jacques de Compostelle (Espagne). Après plus de 1700 kms à pied, nous avons réalisé que le voyage n'a pas de limite et que les rêves ne sont jamais trop grands.

Très jeunes, l'idée de tels voyages ne nous semblait pas concevable. Aujourd'hui, nous savons que la motivation est plus forte que tout pour venir à bout de ses ambitions.
Nous rencontrons régulièrement des jeunes, auxquels nous racontons nos aventures et les péripéties de nos voyages. Nous découvrons chaque fois des sourires naïfs et des regards passionnés et attentifs. Nous aimons leur rappeler que chaque rêve est à sa portée avec de la conviction et du courage.
En mars 2015, accompagné de Maxime Teissedre, je me suis rendu à Bolshaya Sosnova, petit village russe situé aux pieds des montagnes de l'Oural, à la frontière de l'Asie. Notre priorité était de découvrir une culture trop inconnue. Nous avions nos caméras et micros afin de réaliser divers reportages.
Le reportage réalisé à l'école de Bolshaya Sosnova, regroupant des enfants de 6 à 18 ans, nous a permis d’échanger avec beaucoup d'entre eux. Ils voulaient en savoir davantage sur nos traditions, notre culture, et nous sur les leurs. Ces rencontres nous ont rappelé à quel point les échanges culturels nous enrichissent et combien cet apprentissage est important.

Chaque voyage, chaque route et chaque chemin que nous avons empruntés nous font prendre conscience que la solidarité n'est pas fictive mais bien réelle.
Suite à notre pèlerinage sur les Chemins de Compostelle, nous avons été surpris de voir à quel point des liens se créent lorsque l’homme est confronté au partage. Sur le Chemin de Saint-Jacques, nous sommes tous solidaires bien que nos identités et cultures soient différentes, la nationalité de chacun n'a plus d'importance, les frontières s'effacent. Émus et rassurés par l’existence encore actuelle de ces principes, il nous est venu cette idée de servir d’intermédiaire au rapprochement des nations européennes via la réalisation d'une fresque pour donner naissance à un projet commun à tous ces pays.

Nous partirons d’un extrême occidental pour se rapprocher de l’extrême oriental en Russie (l’Oural), ainsi nous espérons inculquer cette notion d’échange humain entre les différentes nationalités du territoire européen (l’Europe géographique).
Pourquoi la pointe Corsen ? La raison est simple, il s’agit de la pointe extrême du continent européen (sur le territoire français, représentant notre identité). Notre objectif étant de transmettre ce message de solidarité au plus grand nombre sur tout le continent, nous voyagerons d'Ouest en Est, pour atteindre la frontière avec l'Asie (l'Oural).

Il est aussi, plus accessoirement, emblématique puisque la pointe Corsen se situe au niveau de la mer : partir du bas pour se hisser vers les montagnes.